L'autobiographie en tant que genre littéraire n'a pas toujours existé sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. On trouve certes des récits de vie personnels depuis l'Antiquité, mais ce n'est qu'au XVIIIe siècle que l'autobiographie moderne s'est développée en tant que forme littéraire autonome et importante. Ce siècle, marqué par l'essor de la raison, la valorisation de l'individu et la quête de la vérité, offrait un terrain idéal pour cette nouvelle forme de narration. Jean-Jacques Rousseau, avec ses Confessions, joue un rôle central dans cette évolution. Dans ce qui suit, nous allons examiner comment l'autobiographie est née au XVIIIe siècle et pourquoi elle est devenue un genre littéraire important à cette époque.
Le 18e siècle marque un changement profond dans la perception de l'individu. Avec le retrait progressif de la religion du centre de la pensée et l'affaiblissement de la monarchie absolue, on commença à considérer l'homme comme une personnalité indépendante, capable de penser et de ressentir. Ce nouvel individualisme encouragea les écrivains à s'intéresser davantage à eux-mêmes, à leurs pensées et à leurs expériences et à les transposer dans la littérature.
Des philosophes comme Voltaire, Diderot et surtout Rousseau ont placé la raison, la liberté personnelle et la recherche de la vérité au centre de leur pensée. Dans ce climat idéal, la connaissance de soi est devenue un élément important du progrès social. L'autobiographie s'inscrit dans cette évolution: elle permet à l'auteur de réfléchir sur lui-même, de s'analyser.
L'autobiographie moderne n'est pas née de nulle part. Déjà dans l'Antiquité, Augustin d'Hippone rédigeait au 4e siècle ses Confessions, un récit approfondi de son parcours de vie et de sa conversion au christianisme. Toutefois, ce texte poursuivait un objectif religieux: rendre visible l'action de dieu dans la vie d'un homme.
Au Moyen Âge et à la Renaissance, ce sont surtout des mémoires, comme ceux de Philippe de Commynes ou de Marguerite de Valois, qui décrivaient la vie de l'auteur, mais généralement dans une perspective politique et historique, souvent dans le but de justifier certaines décisions. Les journaux intimes, comme celui de l'Anglais Samuel Pepys, ou les vastes correspondances, comme celle de Madame de Sévigné, présentent déjà des traits d'introspection et de réflexion. Mais ces textes étaient rarement destinés à un large public et n'étaient pas conçus comme des œuvres littéraires au sens actuel du terme.
L'autobiographie se distingue de ces formes antérieures principalement par deux caractéristiques: Premièrement, elle est généralement racontée de manière rétrospective et chronologique, dans le but de couvrir toute une vie. Deuxièmement, elle s'adresse délibérément à un public qui ne doit pas seulement être informé, mais impliqué émotionnellement et intellectuellement.
Jean-Jacques Rousseau est considéré comme le fondateur de l'autobiographie moderne avec "Les Confessions". Dès le début de son œuvre, il explique le caractère extraordinaire de son projet:
«Je forme une entreprise qui n'a jamais eu d'exemple»
Rousseau ne veut pas seulement raconter ce qui lui est arrivé dans la vie, il veut mettre son âme à nu, se représenter lui-même dans toutes ses contradictions et ses faiblesses. Pour ce faire, il ne recule pas devant les vérités qui dérangent. Au contraire :
"J'ai dit le bien et le mal avec la même sincérité. Je n'ai rien omis de mauvais, je n'ai rien ajouté de bon"
Avec cette honnêteté sans compromis, Rousseau rompt avec les conventions de son époque et établit de nouveaux critères d'authenticité littéraire.
"Les Confessions" de Rousseau ont inspiré de nombreux écrivains qui ont transposé leur propre histoire de vie dans la littérature. Chateaubriand avec ses "Mémoires d'outre-tombe" ou George Sand avec "Histoire de ma vie" se sont emparés de cette forme pour rendre publiques leurs expériences intérieures. Au 19e siècle, l'autobiographie est devenue un genre apprécié et largement répandu, en particulier dans le cadre du romantisme.
Aujourd'hui encore, l'autobiographie est un élément important de la littérature, mais elle a beaucoup évolué. Outre les autobiographies classiques, il existe des œuvres autofictionnelles, des témoignages de vie politique et des récits de résilience personnelle. Les frontières entre réalité et fiction s'estompent de plus en plus, comme dans les livres d'Annie Ernaux "Les Années" ou d'Édouard Louis "En finir avec Eddy Bellegueule". Mais l'objectif de base reste le même : se comprendre soi-même, partager son vécu, trouver sa propre voix.
L'autobiographie est née au 18e siècle comme expression d'une nouvelle conception de l'homme: l'individu était reconnu comme unique et digne d'être raconté. Jean-Jacques Rousseau a donné une forme radicale à cette idée et a fondé avec Les Confessions un genre qui est toujours vivant aujourd'hui. Depuis, l'autobiographie s'est transformée, élargie et réinventée, mais son essence est restée la même.
Au début, je ne savais pas encore exactement dans quelle direction je voulais aller avec ce texte. Je connaissais le mot « autobiographie », mais je ne m’étais jamais vraiment penché sur son origine ou son évolution littéraire. Je n’avais pas non plus de connaissances précises sur le XVIIIe siècle, donc j’ai commencé par faire quelques recherches générales afin de mieux comprendre le contexte historique.
Une fois ma question centrale trouvée, j’ai élaboré un plan détaillé pour structurer mes idées. Cela m’a beaucoup aidé à organiser mon texte et à savoir ce que je voulais dire dans chaque partie. J’ai ensuite rédigé une première version, que j’ai fait relire par une autre personne. Grâce à ce retour, j’ai pu corriger plusieurs passages et améliorer la clarté du contenu.
Vers la fin, le temps a commencé à me manquer, j’ai donc terminé le texte à la maison. Deux personnes l’ont encore relu pour m’aider à repérer les dernières erreurs. Enfin, j’ai recherché et inséré des images appropriées. Je n’ai pas eu de difficultés particulières avec Liloblog.